Je lis beaucoup, vraiment beaucoup (entre 60 et 80 livres par an). Je ne pourrais donc pas déballer ici tout le contenu de mon filet de pêche (gnia gnia gnia). Mais laissez-moi vous donner envie de découvrir ces romans ou recueils de nouvelles, pépites souvent encore méconnues.
du Collectif du Capricorne
Très jolie découverte que cette anthologie ! Dix-sept nouvelles, autant de regards différents sur la vie. Comme toujours dans le cas de recueil collectif, on a ses petites préférences. J'ai été très touchée par les titres suivants :
- Invasion, de Clothilde Neau, qui nous emmène dans un univers post-apocalyptique si proche de la réalité et pourtant si mystérieux.
- Première étreinte, de Roger Raynal, qui mêle les premiers émois de l'amour aux tambours de l'apocalypse.
- Les maux du père, de Mahé Deniel, qui résonne terriblement dans notre monde actuel.
- L'enfant aux yeux couleur de rêve, de S. Crobard, une très belle plume au service d'un conte poétique si douloureux de réalisme.
- Memento Mori, de Élise Marty, qui nous embarque en douceur dans la danse timide de deux tourtereaux, une danse qui va se perdre dans l'éternité.
Ce qui est formidable dans un recueil collectif, c'est qu'il y en a pour tous les goûts. J'ai aimé ces textes-là, vous en aimerez d'autres. C'est aussi un très bon moyen pour découvrir de nouvelles plumes et passer de délicieux moments dans les univers très variés de chacun de ces auteurs.
de Aurore Py
Longtemps, j'ai hésité : avais-je vraiment envie d'acheter ce livre ? Je connaissais la très belle plume d'Aurore Py et rien que pour ça j'aurais dû y aller les yeux fermés. Mais le thème (une mère de famille qui s'ennuie, marmots braillards) m'avait, j'ose l'avouer désormais, assez rebuté. Pourtant la promesse d'une enquête policière aurait pu me titiller.
Puis, j'ai plongé. Et j'en suis ressortie ruisselante d'émotions. C'était beau ! C'était bon ! Ça faisait un bien fou.
L'univers d'abord : bien loin de la smala lambda ennuyeuse à mourir, l'héroïne est un personnage fort, complexe, drôle qui se trouve entouré par des êtres hauts en couleur. Un gros, gros coup de cœur pour son père et son bébé Léonard qui ont tous les deux une dimension mystique très puissante (j'en vibre encore). Son frère, caractère singulier, à la fois frêle et invulnérable. Sa belle-sœur, une tigresse au grand cœur. Et puis des personnages plus sombres.
L'intrigue ensuite : oh, ne cherchez pas un thriller à la mode "chapeaux de roue" ! Certes, il y a bien un cadavre, une enquête, un inspecteur de police, des tas de suspects. Très bien ficelé tout ça. Mais c'est loin d'être l'attrait principal du livre. L'auteur nous parle surtout d'un imbroglio de sentiments qui a créé, au fil du temps, un tas de nœuds que l'héroïne devra patiemment détricoter pour pouvoir retrouver enfin la sérénité.
Sublime !
Envoûtante histoire qui nous amène à découvrir le monde fascinant de la fauconnerie d'hier et d'aujourd'hui. Trois jeunes gens attachants bien servis par des personnages secondaires hauts en couleur. J'ai adoré l'idée de ce raccourci temporel fort original.
J'ai dévoré ce roman en quelques nuits puis j'ai regretté de l'avoir lu si vite !
de Aurore Py
Beaucoup d'humour pour ce roman mené à la baguette par la narratrice, soixante-dix balais et très bien conservée. Entourée de ses copines d'EHPAD, elle nous embarque dans une tornade où se mêlent folie douce, enquête et mystères, mini et maxi drames et écheveaux d'émotions à dénouer.
Tout ça sous la très jolie plume d'Aurore Py.
L'auteur prend son temps pour installer le décor et nous présenter les personnages. Puis, swiff ! d'un coup de vent, on est embarqué dans un univers de folie.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce château en Écosse, sa démesure, les costumes. L'auteur a su utiliser les 5 sens pour nous plonger corps et âme dans cet environnement d'exception.
J'ai adoré la plume vivante et très moderne de Joanne Richoux. Elle a su parsemer de touches très poétiques le langage « djeun's » de la narratrice. Sans aucune fausse note. Vraiment, chapeau !
Par contre, pour moi qui suis de la vieille école, j'ai eu beaucoup de mal avec toute cette fumée, ces brumes d'alcool et de drogue. Je n'en vois pas trop l'utilité, sauf à quelques rares exceptions. J'ai dû mal à accepter qu'on puisse associer « volupté » à défonce. Mais ce n'est que mon point de vue. Je ne recommanderais donc pas ce roman à un public de jeunes ou d'ados pour cette raison-là.
Petite pépite qui sort délicieusement des sentiers battus. Un style vraiment singulier, un arc narratif très original avec un double point de vue. J'ai dévoré d'une traite ce polar à l'ancienne (dans l'esprit Agatha Christie). Pas d'orgie de sang, pas de scènes de tortures dans ce roman, mais un vrai travail sur l'évolution psychologique de chacun des personnages, mais surtout du groupe dans son ensemble. Beaucoup de finesse dans la réalisation.
Je me suis attachée dès le début à William et Manon. Le jeune homme possède une personnalité fort intéressante, un QI probablement très élevé allié à des difficultés dans les interactions sociales. Sa relation avec Manon est intrigante et vous réservera quelques surprises.
Un jeune auteur à suivre de près.
Une écriture faite de délices et de piquants, de légèreté et d'amertume, qui ajoute une dimension supplémentaire au personnage déjà lui-même hauts en couleur. Un ravissement du début à la fin, aucun ennui, aucune longueur. Juste ce qu'il faut pour réfléchir (un peu) tout en se divertissant (beaucoup).
L'auteur évite la caricature (sauf là où elle est voulue) et nous dépeint la vie de cette femme, engoncée dans sa carapace et qui lutte pour laisser éclater au grand air son vrai moi chatoyant. L'un de mes coups de cœur de l'été !
de Sylvie Dazy
Sous ses airs d'étude ethnologique, Sylvie Dazy signe là un roman aux dimensions magistrales. En profondeur par le sujet traité et la vision du narrateur. En longueur, par son écriture poétique qui nous laisse un petit goût de délice dans le palais, comme un bonbon que l'on savoure encore et encore alors même qu'il est déjà fini.
Un style oralisé tout en finesse. En largeur, par la capacité de son auteur à nous propulser, dès les premières lignes, dans l'habit du narrateur. Un narrateur qui va nous entortiller dans sa petite vie médiocre, dans le trouble de ses pensées, et nous, on y verra que du feu. Le mot "métamorphose" prend ici tout son sens.
Un vrai grand roman qui gagnerait à être mieux connu. Et un auteur à suivre de très près !
L'auteur décrit avec une rare précision et un détachement infernal (dans son sens propre) le quotidien très violent d'une famille pauvre. La peinture vive ainsi obtenue fait trembler le lecteur. Comment notre société a-t-elle pu engendrer de pareilles situations où les premiers à souffrir sont les enfants ?
Ni sang ni coups, aucun des attributs ordinaires de l'horreur. Mais elle est bien là, tapie derrière les petites phrases assassines de la mère, du petit chefaillon. Dans des actes aussi que l'auteur décrit sans avoir l'air d'y toucher, en passant, comme ça, parce que justement, ces actes font partie de l'ordinaire de ces gens-là.
L'art de l'auteur est de ne pas juger, juste de filmer les scènes. Et elle le fait avec brio. Sa plume est incisive, rapide, va droit au but. Aucune longueur, aucun mot superflu. Un vrai régal.
Le roman est cependant exigeant : le lecteur doit se donner le temps nécessaire pour se laisser happer par cette famille si dissemblable de lui (enfin, a priori). Mais le résultat en vaut vraiment la peine. Un texte qui ne s'oubliera pas.
de Valéry K. Baran et Hope Tiefenbrunner
Disons-le tout de suite, jamais je n'aurais acheté de roman de ce genre (new romance) si le format spécial ne m'avait pas titillé follement. Et j'ai adoré ! Il est vrai, j'adore jouer. Vous me mettez une énigme entre les mains ou vous me plongez dans un labyrinthe, je frétille de joie.
Bon, j'avoue, j'ai été somme toute très conventionnelle dans mes choix. Un besoin mystérieux de sauver l'héroïne de tous ses « travers », de l'amener dans le droit chemin #amen ? J'ai tout essayé... et bam, la chute ! Ha. J'en ris encore. Ce retournement de situation, j'aurais dû le prévoir, mais non, je suis tombée dans le panneau avec force et fracas. Une fin excellente, délicieuse à souhait. Surtout pas banale.
Évidemment, j'ai voulu tester les autres solutions ! Qui ne l'a pas fait ? houuuu ! Et là, oh surprise, la grande force des auteures a été de prévoir pour chaque dénouement possible un scénario réaliste et fort en émotion (rires ou larmes, c'est selon).
Ce qui m'a amené à réfléchir sur mes propres choix, ceux que j'aurais pu faire il y a 10, 20 ou 30 ans. M'auraient-ils tous apporté la même satisfaction ?
Le grand intérêt de ce livre, outre l'aspect ludique, c'est qu'il peut s'adapter à tous les lecteurs. Suivant les chemins suivis, l'on a en main un roman sentimental, romantique, érotique, voire quasi pornographique (si l'on opte pour la grande débauche) ! Dans tous les cas, il y a une vraie histoire avec une héroïne intéressante et bien campée. Les scènes hot sont superbement décrites et l'on sent que les auteures ne sont pas à leur premier roman. Aucune répétition dans ces scènes, à chaque fois l'on découvre des sensations diverses (y compris la gourmandise !) et un aspect différent de notre héroïne.
Un très bon moment de lecture et un immense bravo aux auteures qui ont réussi ce tour de force !
de K. Sangil
Avouons-le tout de suite, j'ai commencé ma lecture un peu à reculons. J'ai acheté ce livre, un peu sur un coup de tête, suite à certains commentaires qui m'avaient fait tendre l'oreille (et rassurée). Mais une fois en main, j'ai dû me donner un bon coup de fouet mental.
Le truc c'est que j'ai une trouille terrible des vampires. Je me voyais déjà faire des cauchemars en 3D et en couleurs (bien rouge). Les premières pages ont donc été un peu difficiles. À chaque paragraphe, je m'attendais à voir l'héroïne finir en charpie sous les crocs d'une bande d'assoiffés.
Puis, je me suis laissée porter par l'histoire et mes craintes se sont apaisées. Certes, de temps à autre, une canine pointait, avec juste ce qu'il faut de piquant pour donner du pep à l'intrigue sans me pousser à plonger sous ma couette pour m'y cacher.
Et vous savez quoi ? j'ai finalement pris un plaisir fou à lire ce roman. D'une part, parce que l'auteur nous fait découvrir un monde (vampirique) extrêmement intéressant, codifié, structuré. J'ai ouvert mon horizon sur un univers insoupçonné. Moi qui pensais (injustement) que les vampires étaient des histoires pour adolescents bourrés d'hormones. Mea culpa. Ce n'est absolument pas le cas ici !
Ce roman s'adresse donc à des adultes intéressés par la découverte d'un autre peuple, une autre race et leur intégration avec les Hommes. Sans jamais donner des leçons de morale, l'auteur nous guide au travers des difficultés de cette intégration.
Quant au côté « romance », heureusement pour moi qui ne suis pas très friande du genre, ce n'est pas l'essence même du livre. Il y a quelques scènes romantiques, sensuelles, juste ce qu'il faut pour apprécier sans être écœuré. Mais surtout, nous ne sommes pas dans l'histoire d'une conquête amoureuse. Le couple se forme très vite et c'est surtout son évolution que nous suivons au fil des pages.
En résumé : ce n'est pas un roman de vampires assoiffés de sang, c'est un roman sur le mode de vie des vampires. Ce n'est pas une romance, c'est une peinture de la vie quotidienne, les joies et les difficultés d'un couple hors normes. Avis donc à tous ceux qui comme moi pensait passer leur chemin : lisez-le, vous ne le regretterez pas !
Ayant déjà eu l'occasion de savourer la plume de Florence Cochet, c'est avec avidité que je me suis jetée sur son nouveau roman. Et pourtant, moi et la romance, ça fait deux (beaucoup plus en fait). En voyant le titre et la couverture, j'ai craint — quelques secondes à peine — qu'il s'agisse soit d'un truc à l'eau de rose, soit de la new romance dévergondée.
Or, il n'en est rien ! Grâce à une intrigue originale, on évite la banale histoire d'amour, vous savez, celle qui commence très mal, où l'héroïne doit surmonter des obstacles himalayens pour finalement tomber dans les bras d'un improbable don Juan. Ici, il n'est pas question de love story débile. Non, juste de sensualité. Les 5 sens y passent pour notre plus pur plaisir. Aucune vulgarité, aucune niaiserie, mais un voyage au pays du luxe, du rêve et des fantasmes électriques. Un paradis pour le lecteur !
J'ai aussi beaucoup aimé le portrait de l'héroïne. Enfin une belle femme dans toute sa plénitude qui fait chavirer le cœur d'un play-boy milliardaire (et pas une bimbo blonde aux jambes interminables). Et toc !
de Jacquie Béal
Passionnée de romans historiques, j'ai lu avec avidité La dame d'Aquitaine. L'auteur nous peint en arrière-plan, par petites touches délicates, cette époque tourmentée qu'est La Fronde, sans nous embourber dans d'inutiles récits de bagarres ou de batailles politiciennes. Cela m'a d'autant plus donné envie d'en savoir plus sur cette période. Et c'est ce que j'apprécie le plus : apprendre encore et encore.
Mais ce roman est avant tout l'histoire d'une jeune rebelle qui doit se plier, malgré tout à sa condition et à son époque. Tâche ardue pour l'héroïne à laquelle je me suis attachée dès les premières lignes. On la voit grandir, s'adapter, lancer quelques ruades, se soumettre pour finalement accepter et trouver un délicat point d'équilibre. Un peu comme nous tous !
de Aurore Py
C'est en vibrant d'émotion que j'ai lu Les fruits de l'arrière-saison d'Aurore Py. Sous couvert d'une chronique familiale, l'auteur nous amène à découvrir la fin des années trente en milieu rural, les droits des travailleurs et l'émancipation des femmes. C'est passionnant pour qui s'intéresse un tant soit peu à notre histoire.
C'est surtout beaucoup plus que ça. J'ai pleuré avec l'héroïne, j'ai sangloté avec son beau-père, mes entrailles ont saigné avec sa belle-soeur et j'ai frémi avec sa soeur. Mais surtout, surtout, mon âme n'a fait qu'un avec la terre, ces sillons tracés à la force des bras, cette lutte quotidienne pour la comprendre, pour arriver à l'harmonie parfaite.
Dire que j'ai aimé ce roman serait bien trop faible. Que je l'ai adoré serait risible. Je n'ai pas de mots pour décrire mon ressenti. Mais je vais le relire, encore et encore, pour ne pas l'oublier.
Oh, et ai-je besoin de préciser que l'écriture d'Aurore Py s'apparente à de la Haute Couture ? Non, vous l'aurez compris !
Grande amatrice de polar, je n'ai pas été déçue par la Belle et le solitaire. Tous les ingrédients indispensables figurent au menu. Et bien plus : la plume de Florence Cochet glisse sans heurt, nous embarquant dans un tourbillon, dès la première phrase au cœur du manoir anglais pour ne plus nous lâcher jusqu'au point final.
L'intrigue, qui de prime abord paraît assez simple (sans être simpliste), nous réserve en réalité de nombreux rebondissements imprévus. Et en prime, une rencontre romantique... pas exclue de tous dangers ! A quand la suite ?
(recueil collectif)
Dans ce recueil collectif de 16 nouvelles j'ai lu avec beaucoup d'émotions "Une décennie à t'attendre" de Raphaël Nomézine. Une très belle histoire, très loin des myosotis et des coeurs rouges en papier mâché. L'auteur a su y parsemer une pincée de thriller, une dose de tristesse et plein, plein de jolies trouvailles. La fin est terriblement magnifaïque, une fin comme je les aime, doux-amer.
Mon adolescence est, hélas, déjà très loin derrière moi. C'est dire si je ne représente pas du tout le public cible de cet ouvrage. Et pourtant, j'ai adoré ! Je me suis plongée avec délices dans la forêt vosgienne si bien dessinée sous la plume souple et déliée d'Alice Adenot Meyer.
Les affres amoureuses des ados me laissent d'ordinaire de marbre. Ici, rien de tout ça. Une jolie histoire d'amour qui va éclore tout en douceur, sans acné, sans ricanements disgracieux et autres gamineries.
Mais ce qui est bien sûr au coeur du roman, c'est l'aventure et le mystère. L'auteur est responsable de mes nuits blanches. Impossible de poser le livre. Il me fallait connaître la suite. Et vite ! Certes, on n'est pas dans un thriller politico-james-bondesque avec retournements imprévisibles. Non. L'intrigue est sobre, sans falbalas inutiles et irréalistes. Et ça fait du bien.
de Nora Coste
Ça commence très fort avec cet incipit des plus mystérieux : oui, pourquoi est-elle partie ? a qui a-t-elle échappée ? un mari, un amant, un harceleur ? L'auteur nous entortille ensuite autour de son petit doigt pour nous faire croire à une banale histoire d'amour. Puis elle nous distille les prémices d'un sexe-chat des plus hot. Et hop, renversement de situation. Tout est subtil et bien amené. Et sous une plume des plus agréables à lire. Cinq étoiles supplémentaires pour la chute !
Un conte, une légende mêlant rites celtiques et chrétiens, sorcellerie, beauté, sensualité et amour. Une vision féminine de la narratrice, la Fée Morgane, sous la très riche plume imagée de Florence Cochet. Les mots, les phrases coulent avec grâce, sans falbalas, mais non sans poésie. Aucune longueur, aucune redondance. J'ai dévoré cette nouvelle avec gourmandise.
de Claire Dumas
Imaginez un sachet de bonbons colorés. Certains sont acidulés, d'autres sont tout doux. Il y en a même qui picotent la langue, les meilleurs selon moi. Mais toutes ces douceurs, on les déguste avec toute la lenteur possible. Pour les garder le plus longtemps en bouche, pour en tester les singularités.
Le recueil de nouvelles de Claire Dumas, c'est tout ça, en bien mieux. J'ai lu et relu chaque histoire deux, trois fois, pour en apprécier toutes les saveurs. D'ordinaire, j'ai plutôt tendance à être goulue, avaler de gros morceaux pour arriver plus vite encore à la fin (et regretter que ça soit déjà fini). Ici, c'est tout le contraire. Parce que la plume est vraiment belle. Elle parle à mes tripes. Ça frétille en moi. J'en suis encore toute chose.
Claire Dumas a un style bien à elle et ses petites phrases, on a envie de les dessiner sur le mur pour les voir et les revoir. Un instant, j'ai eu envie de vous donner quelques exemples, quelques perles que j'ai aimé savourer. Pis non, je vous laisse découvrir, parce que, vraiment, vous ne devriez pas passer à côté de si jolies choses. Vraiment.
Impossible de lâcher ce livre avant la fin. Non seulement l'histoire est menée à un rythme excitant, mais les personnages sont si attachants qu'on voudrait que tout finisse bien pour eux. [Eh non, je ne vous dirais pas si c'est le cas ou pas !]
Je suis très pointilleuse sur le réalisme et là, l'auteur n'a pas failli : les héros sont bien campés, avec leurs (nombreuses) faiblesses (et on les adore pour ça), les flics sont tels qu'on les imagine, c'est-à-dire rusés ou rustres, faibles ou violents, pourris ou droits, probablement un peu de tout ça en même temps.
L'intrigue est dévoilée en entremêlant présent et flash-back. Cependant, j'ai eu une petite frayeur en voyant que l'auteur parlait de V8 ou d'un bolide de 325ch (je cite de tête). Ouhlalala, moi qui ne sais décrire une voiture que par sa couleur (et encore !) j'ai eu peur d'être vite perdue. Et bien, pas du tout ! l'auteur a su rendre les différents véhicules vivants, comme aurait pu l'être des personnages secondaires.
En bref : une intrigue complexe déroulée au rythme d'un thriller sur une bande-son impeccable et des personnages hautement attachants. Et la fin, terrible ! J'ai adoré !
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